Location meublée non professionnelle
Si vous êtes un particulier et que vous louez des logements meublés, vous relevez du statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP). Un statut qui peut vous offrir des avantages, pouvant faire baisser considérablement votre facture fiscale.
Pour savoir si l’on peut être considéré comme un loueur en meublé non professionnel (LMNP), il faut d’abord comprendre les critères permettant de basculer en loueur en meublé professionnel (LMP). Ce statut s’applique uniquement si deux conditions sont remplies simultanément :
- Les recettes annuelles de location meublée du foyer fiscal dépassent 23 000 € TTC ;
- Ces recettes excèdent les autres revenus professionnels du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu.
Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, vous êtes considéré comme loueur en meublé non-professionnel.
Un statut offrant des avantages fiscaux
Deux régimes d’imposition sont possibles pour les revenus tirés d’une location meublée non-professionnelle : le micro-BIC et le régime réel. Le choix dépend du montant et du type de recettes perçues :
- Location meublée classique ou meublé de tourisme classé : plafond de 77 700 € de recettes annuelles, avec un abattement forfaitaire de 50 %.
- Meublé de tourisme non classé : plafond abaissé à 15 000 €, avec un abattement forfaitaire de 30 %.
En-deçà de ces seuils, le micro-BIC s’applique automatiquement. Si vos charges réelles dépassent l’abattement forfaitaire, vous avez intérêt à opter pour le régime réel. Cette option doit être exercée avant le 1er février de l’année concernée, et vaut pour 2 ans renouvelables tacitement.
Au-delà des plafonds, le régime réel est obligatoire. Il suppose une comptabilité complète et la déclaration n°2033. Il permet de déduire des recettes les charges suivantes :
- Les frais de notaire,
- L’amortissement du bien immobilier,
- Les intérêts d’emprunt,
- L’amortissement des travaux et du mobilier,
- Les travaux d’entretien et de réparation,
- Les assurances,
- La taxe foncière.
Après déduction, on obtient un bénéfice (ajouté aux autres revenus imposables) ou un déficit (reportable sur les bénéfices LMNP pendant 10 ans). Attention : depuis 2025, les amortissements doivent être réintégrés dans le calcul de la plus-value en cas de revente du bien, sauf exceptions (résidences étudiantes, EHPAD, résidences seniors, etc.).